The Caribbean Geophysical and Numerical Research Group
Digits for Earth and Data for Humans
La tempête tropicale Jerry remonte l’arc des Petites Antilles à moins de 220 km, il est plus proche que prévu mais le centre est difficilement identifiable. Les vents les plus forts sont à l’Est et ne passeront sur aucune terre émergée. Il devrait passer ouragan de classe 1 une fois au nord de l’arc vendredi soir. Les risques les plus importants sont les fortes pluies et la houle.
Il convient de rester prudent à proximité des rivières et de la côte atlantique.
Le mardi 9 septembre 2025, le Dr Jean-François Dorville a été l’invité du Focus de Canal 10 de 19h sur les Sargasses à la suite de la réunion publique sur la place de la mairie de Petit-Bourg du mercredi 3 septembre 2025 du collectif anti-sargasses.
Durant un peu plus de 50 minutes, la problématique des sargasses a été analysée pour la Guadeloupe, en particulier les effets des gaz de décomposition anoxique (fermentation) sur la santé.
La reproduction (bouturage), la croissance, le transport des algues ont été débattus ainsi que leur mort dans les eaux côtières de la Guadeloupe et ses effets. Des solutions ont été présentées à la fois sur les aspects techniques et politiques.
La vidéo de l’émission est disponible sur YouTube à l’adresse suivante. N’hésitez pas à la diffuser.
Une traduction en langue anglaise sera très bientôt disponible.
TCGNRG a été invité par Philippe Petit à parler le samedi 6 septembre 2025 de solutions disruptives et processus d’évaluation de la gestion des sargasses au cours de la rentrée politique de l’Union des Démocrates et Écologistes de Martinique (UDEM).
Devant un peu plus de 50 personnes, femmes et hommes politiques, sympathisants et curieux, Jean-François DORVILLE a présenté la nécessité d’analyser notre compréhension actuelle du phénomène d’échouage des sargasses et les conséquences, d’évaluer les besoins pour la gestion de la présence des algues sur le littoral et d’adapter les solutions. L’exposé en trois parties a permis, en 45 minutes, de lever de nombreuses interrogations de la part du public.
La notion de santé publique a naturellement été abordée. L’évènement s’est tenu à la table d’hôte le « Paradis des Anges », dans la commune du Vauclin en Martinique. Commune du Vauclin particulièrement impacté par les échouages de sargasse. Il y avait d’ailleurs une odeur persistante de Sulfure d’Hydrogène, la faute à une bande herbe à lamantin (Syringodium filiforme) et de Sargasse en décomposition au niveau de l’entrée de la Pointe Faula (voir photographies).
Après une année 2025 avec une longue période d’échouage de sargasses holopélagiques, qui s’étale déjà sur presque sept (7) mois, continue, la situation sur les côtes de la Guadeloupe est particulièrement difficile.
Les solutions mises en place (pelles mécaniques, ramassage en mer et barrages flottants déviants ou bloquants) semblent fonctionner de moins en moins et ne pas être adaptées aux volumes et aux fréquences d’échouages, ni même aux températures de l’eau de mer, particulièrement hautes.
Les taux de sulfure d’hydrogène ($H_{2}S$) et d’ammoniaque ($NH_{3}$) sont soutenus depuis plus de 4 mois.
Dr Jean-François a été invité à cette conférence publique, il a pu s’exprimer un peu plus d’une vingtaine de minutes et répondre aux questions du public relativement nombreux pour une réunion de semaine après 19h. Le docteur Dorville s’est attardé sur les limites actuelles des barrages et les méthodes de réoxygénation des eaux et des boues de sargasses permettant de limiter les émanations de gaz toxique et permettant de limiter les risques sur la santé des personnes et l’intégrité des biens composés de cuivre, laissant le temps de mieux organiser les gestions des algues échouées.
Erin continue sa route vers le Nord-Est et le nord de l’Europe, il laisse la bande de sable du Sahara protectrice des Petites-Antilles diminuée par endroits. Deux perturbations sont susceptibles de provoquer de fortes pluies, au nord de jeudi 21 à samedi 23 entre la Guadeloupe et les îles Vierges et au sud sur Trinidad & Tobago entre samedi 23 et dimanche 24.
Erin continue sa route et va longer les côtes d’Amérique du Nord. Ouragan majeur, il évolue en permanence et expose les îles et les côtes à de la houle (8m par endroit) et des inondations à la côte (jusqu’à 4 m de haut).
La nouvelle perturbation atmosphérique mérite d’être surveillée.
Erin classe 5 mais sans danger direct pour la Caraïbe
Observons notre monde et plongeons dans ses dimensions afin de mieux comprendre l’univers qui nous entoure
TCGNRG vous souhaite une bonne et heureuse année et vous accompagne dans l’observation et la compréhension du monde tropical
2025 Année internationale des sciences et technologies quantiques
20 ans après le séisme des Saintes du 21 novembre 2024 qui a fait un mort, 13 blessés, 40 sans-abris, mais surtout un grand nombre de désordres sur les îles des Saintes, de Basse-Terre et de Marie-Galante. Il est important de revenir sur cet évènement majeur des 100 dernières années. D’autant que ces désordres sont encore visibles et impactent encore des sites touristiques essentiels pour la Guadeloupe, tels que l’accès à la Soufrière ou la seconde chute du Carbet.
Deux journées commémoratives sont donc organisées à Terre-de-Haut le vendredi 22 et le samedi 23 sur la place des Héros de Terre-de-Haut. Ces journées ont pour objectif :
Bernard au Vietnam 2016
Ces quelques mots ne vont certainement pas apaiser votre douleur, ils n’ont en rien adouci la mienne. Mais j’espère qu’ils contribueront à faire perdurer la mémoire de ce grand homme, à travers la bonté de ses actes et la profondeur de son amour.
Rencontrer Bernard Pottier a été pour moi une chance. La chance d’approcher un scientifique, qui malgré toutes les limitations du système dans lequel il a dû naviguer, a su conserver ses convictions, sa foi en l’humanité et son souhait pour la justesse et la force des explications. Bernard m’a redonné espoir dans l’écosystème universitaire et la beauté de la connaissance. Comme un maître, dès nos premières rencontres, il m’a décrit en des mots justes le champ des possibles pour un géophysicien comme moi dans les sciences de l’information.
S’entretenir avec Bernard, c’était pour moi comme revenir à la source des choses, à la base de la réflexion. Pas un mot plus haut que l’autre, toujours à chercher à éclairer l’obscurantisme de ce monde. Poser une question à Bernard, c’était poser une question à un chat, qui après un mouvement de babines bondissait sur les solutions avec une infinie générosité.
Aujourd’hui, je suis orphelin et j’ai perdu un maître d’une grande spiritualité. Mais je sais que pour l’amour qu’il a diffusé autour de lui, ses idées et sa vision vont perdurer pendant des générations. Sa postérité scientifique est assurée : l’école Pottier est vivante dans bien des cœurs.