Journées Commémoratives des 20 ans du séisme des Saintes

20 ans après le séisme des Saintes du 21 novembre 2024 qui a fait un mort, 13 blessés, 40 sans-abris, mais surtout un grand nombre de désordres sur les îles des Saintes, de Basse-Terre et de Marie-Galante. Il est important de revenir sur cet évènement majeur des 100 dernières années. D’autant que ces désordres sont encore visibles et impactent encore des sites touristiques essentiels pour la Guadeloupe, tels que l’accès à la Soufrière ou la seconde chute du Carbet.

Deux journées commémoratives sont donc organisées à Terre-de-Haut le vendredi 22 et le samedi 23 sur la place des Héros de Terre-de-Haut. Ces journées ont pour objectif :

  • de réévaluer l’aléa sismique;
  • de discuter de l’évaluation des bâtiments;
  • de faire le point sur la gestion de crise;
  • et proposer un retour d’expérience à la fois sur l’événements des Saintes en 2004 et d’Haïti en 2010.

Hommage à Bernard Pottier

Bernard au Vietnam 2016

Ces quelques mots ne vont certainement pas apaiser votre douleur, ils n’ont en rien adouci la mienne. Mais j’espère qu’ils contribueront à faire perdurer la mémoire de ce grand homme, à travers la bonté de ses actes et la profondeur de son amour.

Rencontrer Bernard Pottier a été pour moi une chance. La chance d’approcher un scientifique, qui malgré toutes les limitations du système dans lequel il a dû naviguer, a su conserver ses convictions, sa foi en l’humanité et son souhait pour la justesse et la force des explications. Bernard m’a redonné espoir dans l’écosystème universitaire et la beauté de la connaissance. Comme un maître, dès nos premières rencontres, il m’a décrit en des mots justes le champ des possibles pour un géophysicien comme moi dans les sciences de l’information.

S’entretenir avec Bernard, c’était pour moi comme revenir à la source des choses, à la base de la réflexion. Pas un mot plus haut que l’autre, toujours à chercher à éclairer l’obscurantisme de ce monde. Poser une question à Bernard, c’était poser une question à un chat, qui après un mouvement de babines bondissait sur les solutions avec une infinie générosité.

Aujourd’hui, je suis orphelin et j’ai perdu un maître d’une grande spiritualité. Mais je sais que pour l’amour qu’il a diffusé autour de lui, ses idées et sa vision vont perdurer pendant des générations. Sa postérité scientifique est assurée : l’école Pottier est vivante dans bien des cœurs.

Sciences en Langue Créole 2024

Après la « Réduction des Risques Naturels en 2023  », la thématique abordée, pour cette nouvelle édition, est :

Dlo lapli nan kontèks chanjman klimatik

(L’eau de pluie, dans le contexte du changement climatique)


Avec la participation spéciale de :

  • Aïda Diongue-Niang (Sénégal), docteure ès sciences de l’atmosphère, météorologue et vice-présidente du Groupe de travail numéro I du GIEC pour le septième cycle d’évaluation.
  • Raphaël Confiant (Martinique), Professeur Émérite en langue et culture régionale, écrivain de renommée internationale, traducteur et défenseur de la langue créole, militant pour l’enseignement des sciences en créole et en particulier l’astronomie.


La Dr. Diongue-Niang nous parlera des pluies et des inondations dans l’Afrique de l’Ouest en relation avec le changement climatique. Le Pr. Confiant aura une carte blanche pour nous expliquer sa vision de la science en créole.

Les sept autres orateurs aborderont les problématiques des pluies de leurs observations, leurs mesures, leurs usages, leur cycle, leurs conséquences en zone tropicale insulaire et la vulgarisation de leurs risques. Les questions des participants nous permettront de nous assurer que les subtilités et la poétique du créole facilitent la transmission des savoirs et l’acquisition des notions.

Nous vous invitons nombreux à cette web-conférence le vendredi 25 octobre 2024 entre 9h30 et 12h00, (heure de Martinique, Guadeloupe, Haïti), et vous remercions de bien vouloir diffuser le plus largement cette invitation aux créolophones et aux curieux de cette langue.

Les organisateurs :

Dr. Kelly Guerrier (URGéo-URBATER-CLIMEXHA/UEH, Haïti) kelly.guerrier@ueh.edu.ht

Dr. Jean-François M. Dorville (TCGNRG, Guadeloupe) jf.dorville@tcgnrg.com

Dr. Nathalie Michalon (CRILLASH/UAG, Martinique) nathaliemichalon.kannh@gmail.com

Lien zoom : https://us02web.zoom.us/j/83152296887?pwd=mmnzmR95Spz1LZyFfpkHIZFvbNf38f.1


La connexion sera ouverte dès 9h00 (Heure de Port-au-Prince, UTC-4)


Nous contacter : kelly.guerrier@ueh.edu.ht, nathaliemichalon.kannh@gmail.com, contact@tcgnrg.com

Les choix politiques sur l’eau en Guadeloupe – la question de la Morale

Pour une éthique et moralisation des services publics, un virage nécessaire

Mémorandum écrit dans le cas de la série de conférences sur l’eau organisée par le Groupe des Hommes de la Paroisse Saint-André de Morne-à-l’eau entre mai et juin 2024
L’EAU ressource vitale, si familière

Affiche de la première conférence sur l’eau en Guadeloupe par le groupe des hommes de la paroisse Saint-André

Nous sommes loin de l’époque des années 1980-1990 ou le manque d’eau n’était dû qu’à des revendications sociales et des mouvements de grève. L’agrandissement du réseau d’eau potable et l’augmentation des besoins avec entre autres le réseau d’irrigation semble avoir placé la Guadeloupe en manque d’eau. Il n’en n’est rien puisque les besoins annuels en eau sont largement couverts par la pluviométrie tropicale. Il y a des apports importants d’eau météorique sur les massifs montagneux de la Basse-Terre entre 3500 et 8000 mm de pluie par an, des réserves souterraines en Grande-Terre et à Marie-Galante entretenues par une pluviométrie entre 1500 et 1800 mm/an. Cette mauvaise distribution géographique de la ressource en eau oblige à déplacer de grandes masses d’eau afin de compenser les besoins quotidiens de l’archipel en particulier autour des grands centres urbains de Pointe-à-Pitre, Les Abymes et Baie-Mahault ou les zones à forte activité touristique telle que Saint-François, Sainte-Anne et Deshaies. Le problème de l’eau en Guadeloupe vient plutôt des 63 % d’eau perdus dans la nature à cause d’un réseau d’eau mal conçu et mal entretenu.

L’eau potable

L’eau potable est destinée à l’alimentation et l’hygiène. C’est le type d’usage de l’eau qui induit le plus d’analyses de contrôle physico-chimiques et biologiques. Les analyses comprennent entre autres : la couleur, la turbidité, l’odeur, les saveurs; la température, l’acidité de l’eau; les taux de chlorures, de sulfate, de nitrate; la présence de substances toxiques tel l’arsenic, le cadmium, le plomb et les hydrocarbures; l’analyse microbiologique de germes fécaux tel les entérocoques intestinaux et Escherichia coli. Les analyses sont constantes et effectuées par des organismes telle l’Agence Régionale de la Santé régulièrement en fonction des problèmes de qualité. Les traitements de potabilisation de l’eau sont centralisés au sein d’usines de plus ou moins grande dimension.


La réglementation et la conception de la distribution d’eau potable en vigueur prévoient un traitement de l’eau avant toute distribution sur des distances plus ou moins longues et du stockage tampon via des châteaux d’eau afin de garantir l’approvisionnement, la pression de l’eau et absorber les variations de débit sur le réseau. Mais cette méthode oblige à être en capacité de fournir de l’eau en continu. Une rupture de l’alimentation ou un stockage prolongé de l’eau lui fait perdre sa potabilité en réduisant par exemple le taux de chlore.
La distribution d’eau potable doit donc s’effectuer en continu. Mais les sources d’eau en Guadeloupe n’étant pas uniformément réparties sur le territoire. L’essentiel des rivières et des points de captage sont en Basse-Terre. L’essentiel du stockage naturel en Guadeloupe (eaux souterraines) est sur les îles de la Grande-Terre et de Marie-Galante. L’utilisation des eaux souterraines est actuellement limitée par le rechargement et les risques d’infiltration d’eau de mer et de polluants. La localisation des sources d’eau exploitables étant non homogène, et surtout disponible sur la Basse-Terre, oblige à transporter des quantités d’eau importantes en continu via un réseau d’adduction (transport de l’eau) complexe et généralement difficile à entretenir en particulier pour un territoire en voie de développement.


Le transport d’eau à travers un réseau composé de tuyaux, de vannes, de coudes et de zones de stockage momentané oblige à maintenir une pression importante afin de garantir les débits et lutter contre les frottements provoqués par la viscosité naturelle de l’eau. Les frottements participent à la dégradation des tuyaux au même titre que les contraintes extérieures tel l’enfouissement, les mouvements de terrain ou la croissance de la végétation. Les fortes pressions favorisent les fuites et la fragilisation des parois des tuyaux. Le mode de transport, à forte pression, induit un surcoût sur l’entretien des équipements.

L’assainissement des eaux usées – la régénération des eaux

Après utilisation l’eau est dite grise ou noire, elle a dissous des éléments organiques ou minéraux et s’est chargée en déchets et composés chimiques. L’eau usée est impropre à la consommation et doit être épurée, filtrée, décontaminée et désinfectée. L’assainissement de l’eau repose sur des caractéristiques physiques de l’eau telles que la taille des molécules, leur densité, leur polarité et leur tension de surface. Ces caractéristiques peuvent être utilisées afin de se débarrasser de la matière organique, des minéraux et de la biomasse qu’elle transporte. L’assainissement peut être effectué en couplant la décantation, le filtrage (microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration et osmose inverse,), l’oxygénation et la fermentation (méthanisation).

Une eau rejetée en milieu urbain, rural ou côtier avec des concentrations de polluants et déchets (molécules diluées, particules, matière organique, micro-organisme) importantes sont difficilement gérés par la nature. Les déchets s’accumulent et asphyxient les eaux et le sol par manque de rapidité dans le traitement ou par des volumes trop importants.

L’accumulation des particules, de la matière organique et des polluants sur la route des eaux usées (cycle de l’eau urbaine ou rurale) va provoquer des pollutions localisées et la modification des écosystèmes. Les zones de pollutions peuvent perdurer des années, voire des siècles, et provoquer des montées de pollution des années plus tard. En particulier dans les sols très compacts et peu oxygénés qui vont filtrer les eaux polluées. La dégradation des pollutions et des molécules toxiques en condition anoxique est en général très lente.

La régénération des eaux usées passe par la mise en place de structures d’assainissement adaptées en nombre et en capacité de traitement, particulièrement en période de fortes pluies. Elle peut aussi passer le rejet de quantités plus faibles et adaptées à l’écosystème végétal et microbien. L’usage de certaines substances rend la régénération naturelle plus difficile voire impossible, on peut parler des antibiotiques, de polluants organiques persistants et autres substances toxiques qui détruisent les écosystèmes devant participer à la régénération.

L’assainissement-régénération des eaux ne doit pas être seulement vu à l’échelle des équipements de traitement de plus en plus coûteux mais aussi à l’échelle de l’écosystème où ils sont implantés et des modes de consommation et des habitudes de vie. Les choix actuels reposent tous sur une vision européenne et pays riches et tempérés, il serait utile de réinventer ces dispositifs pour les adapter à notre réalité environnementale quitte à proscrire ou modifier l’usage de certaines molécules afin de faciliter le traitement des eaux usées.

Des comportements, des engagements et des objectifs à modifier pour trouver un équilibre

Il y a un certain nombre de questions que nous sommes en droit de se poser pour l’avenir de la distribution d’eau potable et de l’assainissement des eaux usées en Guadeloupe. En particulier dans une période économique difficile et avec un retard d’investissement qui nous oblige à travailler à la mise à jour des réseaux dans l’urgence à la fois pour permettre à tout un chacun d’avoir accès à de l’eau potable de qualité en quantité et de préserver l’environnement côtier en ne rejetant plus d’eaux dangereuses pour les écosystèmes.

Questions ?

La distribution d’eau doit-elle être continue en Guadeloupe ? Le stockage et le traitement de l’eau doivent-ils être systématiquement centralisés avec les progrès technologiques actuels ? La disponibilité de l’eau dans des réseaux étalés ne nous oblige-t-il pas à disposer d’un plus grand nombre de zones de stockage ? Le stockage des eaux ne doit-il pas être à l’échelle des quartiers ou des maisons ? L’assainissement ne devrait-il pas être plus basé sur des solutions inspirées de la nature ? Pour faciliter l’assainissement et la préservation de la nature, ne devrait-t-on pas encore encadrer l’usage des certaines molécules ?

L’évaluation du coût de la mise en conformité et la réhabilitation des réseaux d’eau et d’assainissement est évaluée à 2 milliards, un milliard pour chacun des deux réseaux. Cette somme même si elle peut sembler surévaluée indique bien le défi que la Guadeloupe devra affronter. Dans tous les cas, cette somme va être difficile à mobiliser, solidarité nationale ou pas. La conduite des projets sur des volumes financiers de ce niveau ne va pas manquer de générer convoitise et corruption. Un premier niveau de moralité devrait être assumé par les Guadeloupéens et les employés du service public afin de ne pas se laisser perturber par le pouvoir de l’argent et les avantages que pourrait générer certains choix plutôt que d’autres.

Les modèles actuels des réseaux d’eau et d’assainissement sont basés sur des solutions de pays développés le plus souvent dans des climats tempérés. Des solutions plus adaptées aux capacités financières, techniques et environnementales de la Guadeloupe doivent être proposées à des coûts adaptés et cela avant tout par les agents en poste aidés ou pas des structures externes. Ces agents doivent prendre conscience de l’importance de leur implication pour construire et mettre en place des solutions adaptées. Ils ou elles doivent être moralement prêt.e.s à refuser les solutions simplistes et les dogmes imposés par les industriels tout en étant force de proposition pour des modifications réglementaires. Ils ou elles doivent aussi être prêt.e.s à laisser la place à d’autres dans le cas où certains sujets ou problèmes seraient en dehors de leurs compétences.

Dr Jean-François, Marc DORVILLE

Bonne Année 2024

Une année qui commence, un nouveau tour qui commence autour de notre source principale d’énergie et de vie : le Soleil.
Les problèmes d’hier n’ont pas disparu, de nouveau apparaîtront et nous devons dans notre environnement de plus en plus exigeant répondre collectivement et en vérité au défi de l’évolution.


2024 ouvrons donc nos horizons : nos esprits, nos cœurs, nos yeux à la connaissance et aux autres.
TCGNRG vous souhaite une bonne et heureuse année et vous assure son soutien pour tous ces défis

Réunion plénière de lancement de la COP Régionale de Guadeloupe

Nous y étions

Le contexte

Le mardi 14 novembre 2023 à 14h15 s’est tenu la réunion plénière de lancement de la COP Régionale (Conférence des Parties Régionale) à l’espace régionale du Raizet. TCGNRG y était et vous livre sa lecture des échanges et de ce nouveau dispositif pour la planification écologique.

Selon le site Internet du Ministère de l’écologie la COP Régionale vise à « […] à décliner région par région, à l’échelle de l’action concrète, ces objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de biodiversité, de préservation des ressources ,e d’économie circulaire et d’adaptation. »1

Les parties concernées sont « […] les collectivités d’une part, mais aussi les entreprises, les associations et les fédérations professionnelles. »1

Le calendrier prévisionnel des COP Régionales prévoit : « […] Cet hiver (décembre en Guadeloupe) : établissement d’un diagnostic partagé et co-construit avec les collectivités territoriales; Au printemps 2024 (mars-avril en Guadeloupe) : co-construction avec tous les acteurs des leviers d’action; À l’été 2024 (juin-juillet en Guadeloupe) : pour chaque COP, finalisation des feuilles de route pour l’horizon 2030, au sein du territoire. »1

L’invitation conjointe de la préfecture et de la Région Guadeloupe du 10 novembre 2023

appelle à « […] (aujourd’hui) de construire une stratégie avec les acteurs de terrain pour élaborer un projet de territoire qui contribue aux objectifs nationaux de transition écologique » au travers de la réunion de lancement de la planification écologique sur le territoire.

En organisant la plénière de lancement, le 14 novembre la Guadeloupe est la seconde région française à lancer sa COP après la région Grand Est et la première région ultrapériphérique. La Guadeloupe se veut donc à la tête des régions pour la planification écologique alors même que les transports en commun y sont très peu développés, que le recyclage est quasi inexistant et que l’état des milieux aquatiques est dramatique à la fois chimiquement et écologiquement. Il faut espérer que l’énergie mise pour embrasser ce nouveau dispositif permettra de provoquer un véritable changement et non des prises de décisions anachroniques d’une région en voie de développement appliquant la grille de lecture de l’ancienne 6ème puissance mondiale.

Déroulement de la plénière de lancement

Après les propos introductifs de la Préfecture, du Conseil Régional, du Conseil Départemental, de l’association des Maires et du ministre en charge de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et en charge de la territorialisation de la planification écologique (message vidéo enregistré), trois présentations ont été faites pour introduire le contexte climatique et écologique de la Guadeloupe :

La première présentation était celle d’un enseignant-chercheur de l’Université des Antilles sur le climat de la Guadeloupe. Malheureusement la présentation était plus focalisée sur les travaux effectués par son groupe de recherche que sur l’état des connaissances du climat de la Guadeloupe. Cela est sans aucun doute lié aux sous dotations pour la recherche, en particulier les sujet sur le changement climatique, accordées à l’Université des Antilles.

La seconde présentation a été celle de l’ADEME Guadeloupe sur les enjeux du changement climatique et la réduction des gaz à effet de serre. Malheureusement cette présentation reposait sur une définition politique des usages des biofuels et non physique ou climatique. Le passage aux biofuels de la centrale thermique de Jarry va permettre de considérer grâce à la définition politique des énergies renouvelables que le réseau électrique de la Guadeloupe sera d’ici à 2024-2026 à 100 % à base d’énergies renouvelables. Dans la réalité, cette centrale thermique et celle du Moule (bagasse/bois/charbon) repose sur des énergies fossiles et non renouvelables. Ces deux centrales n’ont donc physiquement (c’est-à-dire climatiquement) rien de vert. L’ADEME Guadeloupe considère que le principal défi sera le transport, ce qui est vrai, mais en proposition la problématique du réseau électrique et de la production d’électricité n’est pas réglée. Les questions et commentaires du public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie et la place accordée à la Géothermie ont montré la non-acceptation de la trajectoire énergétique proposée par la Région Guadeloupe. La question de l’énergie ne fait pas consensus au sein de la population et est encore loin d’être climatiquement vertueuse.

La troisième présentation sur l’état de la biodiversité de la Guadeloupe a été effectuée par la présidente du conseil d’administration de l’office français de la biodiversité. Cette dernière tarde à s’imposer comme référence scientifique sur la biodiversité en Guadeloupe et cela malgré ses titres universitaires. De nombreuses questions et commentaires ont, aussi pour ce sujet, montré la non-acceptation de la population de la gestion actuelle du territoire et en particulier de sa biodiversité.

Les nombreuses tensions durant cette séquence d’introduction laissent penser que les conditions ne sont pas réunies pour des échanges apaisés sur les deux problématiques que sont le climat et la biodiversité à la fois du côté de la société civile qui dénonce un refus de démocratie et des élus de la majorité régionale qui acceptent mal les commentaires et les reproches. La récente mise à jour de la PPE et du SRDEII l’ont montré, en laissant un fort ressenti de la société civile qui s’était mobilisée.

Les propositions faites par la DEAL Guadeloupe prévoient que la COP Régionale fonctionnera avec six groupes thématiques qui devront travailler sur les six thématiques de France Nation Verte, c’est-à-dire mieux se loger, mieux se déplacer, mieux protéger nos écosystèmes, mieux produire, mieux se nourrir, mieux consommer. Un dernier groupe sera chargé de la synthèse. La COP régionale devra proposer une planification régionale pour répondre aux engagements nationaux. Une liste de leviers d’action devra donc être proposée, dont 52 ont déjà été identifiés par France Nation Verte (voir des éléments de cette liste en fin de document), pour résoudre les cinq défis environnementaux que sont l’atténuation, l’adaptation, la biodiversité, la gestion des ressources et la santé à l’horizon 2030.

La principale question que l’on peut se poser et de savoir si cette démarche a une chance de proposer une direction cohérente avec les réalités physiques de l’archipel de la Guadeloupe et lui permettre de se développer tout en prenant sa part de responsabilité pour la réduction des gaz à effet de serre et de la protection de la biodiversité (mondiale).

Notre analyse de la situation

Trois éléments peuvent laisser penser que les chances que cette nouvelle démarche va conduire à une impasse, une perte de temps et une déstabilisation de la gouvernance de la région Guadeloupe.

Le premier élément est l’expérience de la convention citoyenne pour le climat. 150 citoyens tirés au sort plein de bonne volonté qui après plus de neuf (9) mois de travail ont fait des propositions pleines de bon sens, mais qui n’allaient pas dans le sens du pouvoir et ont donc été rejetées dans leur très grande majorité dans les limbes de l’histoire (90 %). Cela en ne laissant même pas la possibilité au Parlement de discuter ces propositions. Personne ne peut nier que le bottom-up (gouvernance du bas vers le haut) ne fonctionne plus en République Française en particulier depuis le 23 avril 2017. Le choix de proposer la mise en place de COP Régionales repose sur la même démarche que la convention citoyenne pour le climat : une décision up-bottom (gouvernance du haut vers le bas) imposée et non préalablement discuté. Les conditions de vie toujours impactées par les variations du climat et le niveau de connaissance étant les mêmes quand 2019 les chances que les propositions des COP Régionales soient les mêmes que celles de la convention citoyenne pour le climat sont grandes. Les propositions n’ont pas été acceptées en 2019 il n’y aucune raison qu’elles soient acceptées en 2024. Car même si elles sont déclinées au niveau régional elles auront les conséquences au niveau national avec une rupture avec le système capitaliste et le commerce à tout prix.

Le second élément qui laisse penser à une perte de temps est le calendrier proposé et les délais très courts. Proposer en moins de six (6) mois des pistes concrètes, réalistes et chiffrées de planification écologique pour un territoire archipélagique avec autant d’informations manquantes sur le climat actuel et futur est au mieux un doux rêve et au pire une non connaissance du territoire. Le manque récurrent de moyens au sein des services publics a conduit progressivement à une perte de compétences, de connaissances et de capacité d’agir. La situation actuelle avec des connaissances du territoire trop partielles et l’incapacité à proposer des simulations sur les conséquences économiques, politiques et sociales de décision de réduction d’émission de gaz à effet de serre et de protection de la biodiversité va pousser à travailler au doigt mouillé. Et donc à revenir fréquemment sur le sujet pour ajuster ce qui n’a pas pu être prévu ou correctement évalué. Le dispositif de la COP Régionale prévoit déjà une mise à jour annuelle.

Le troisième élément qui laisse penser à une déstabilisation de la région voire du pays Guadeloupe est l’absence de dialogue social apaisé. Les récents échanges entre les majorités du conseil Régional ou du conseil Départemental et la société civile, ne laissent que peu d’optimisme quant à l’acceptation de mesures de bon sens qui iraient contre les politiques actuelles mais permettraient de mieux protéger notre environnement et notre cadre de vie. En guise d’exemple, le citoyen curieux pour se référer aux révisions de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) et du Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII).

Une planification écologique efficace et réaliste ne peut s’effectuer que par le biais d’une rupture de notre mode de fonctionnement engendrant des modifications profondes dans l’économie et la gouvernance politique. Le pouvoir politique actuel ne semble pas disposé à trop d’évolution voire de révolution écologique.

En conclusion

TCGNRG participera aux ateliers auxquels on lui autorise l’accès. Ceci pas dans le but de chercher les meilleures solutions au niveau régional pour la planification mais bien pour s’assurer que ce moment de démocratie ne soit pas volé à la société civile à l’aide de concepts scientifiques détournés telles que les notions floues d’énergies vertes et renouvelables.

Les solutions pour une transition lucide et juste existent déjà, on peut citer entre autres le développement massif de la Géothermie, les transports en commun gratuits, la réduction de la consommation de viande, la réduction des aliments transformés, le développement de l’agriculture vivrière basé sur l’agroforesterie et la permaculture, la mise en avant de styles vestimentaires plus en adéquation avec notre climat, la révision de la taxation pour favoriser le développement de production et de l’économie locale, le développement des pouvoirs de police locaux, etc.

Ces solutions ne sont que peu mises en application, car elles vont provoquer un changement important dans le fonctionnement de la société et des rapports de force. Les lobbys de l’ancien monde carbone est puissant et n’a aucune envie de perdre ses privilèges, les résultats de la convention citoyenne sur le climat en est la preuve.

Pour TCGNRG Jean-François Marc DORVILLE (jf.dorville@tcgnrg.com)

1https://www.ecologie.gouv.fr/territorialisation-planification-ecologique-christophe-bechu-lance-premiere-cop-regionale-metz-mardi

Version PDF de cette note

Annexe

Liste non exhaustive des leviers identifiés dans le document Mieux agir, la planification écologique, synthèse du plan, juillet 2023

Commentaires de TCGNRG sur la PPE de Guadeloupe 2023-2033

Les (PPE) Programmations Pluriannuelles de l’Énergie définissent l’orientation et la méthodologie à appliquer par territoire pour gérer la production et la consommation d’énergie au sens large. Elles se déclinent différemment d’un territoire géographiquement isolé à l’autre.

Au niveau français la PPE dite de métropole continentale (hors territoires non connectés, Corse et DROM-COM donc indépendant) comprend des volets relatifs[1]:

  • à la sécurité d’approvisionnement
  • à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à la baisse de la consommation d’énergie
  • au développement de l’exploitation des énergies renouvelables et de récupération
  • au développement équilibré des réseaux, du stockage, de la transformation des énergies et du pilotage de la demande d’énergie
  • à la stratégie de développement de la mobilité propre
  • à la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs et de la compétitivité des prix de l’énergie
  • à l’évaluation des besoins de compétences professionnelles

Sans présager des dispositions qui seront prises par le territoire guadeloupéen pour la période 2023-2033 sous la responsabilité de la Région Guadeloupe, on peut s’attendre à retrouver ces grands thèmes complétés avec les problématiques spécifiques à un territoire insulaire tropical de petite taille sans réserve d’énergies fossiles.

La PPE de Guadeloupe est en cours de révision pour la période 2023-2033. La présentation publique du 1er mars 2023 a permis de faire un point d’étape sur la préparation de ce document important pour l’approvisionnement futur des énergies électriques et fossiles à la Guadeloupe. Le document mis à disposition laisse pensif, une présentation au format diapositif ne constitue en aucun cas un document de travail pertinent. Le calendrier prévoit une approbation par le Conseil Régional en avril 2023, une validation par la Direction Générale de l’Énergie et du Climat ainsi que par les autorités environnementales françaises entre les mois de juin et d’août 2023 pour une mise à disposition du public en octobre et une adoption finale en novembre de cette année.

La faible quantité d’informations mises à disposition permet malgré tout de lister les faiblesses de la vision actuelle de la PPE et les points à travailler et à renforcer d’urgence pour éviter la catastrophe des politiques sur l’énergie et la mobilité imposées depuis Bruxelles et Paris et qui ne semblent pas adaptées au pays Guadeloupe.

La première interrogation vient des prévisions effectuées sur les besoins énergétiques à l’horizon 2040 avec deux scénarios qui ont un écart de 12 % en 2028 et 24 % en 2040. Cette différence indique qu’en fonction des deux hypothèses, les changements pour répondre aux besoins énergétiques futurs de la Guadeloupe pourraient être de l’ordre d’un quart d’énergie à produire en plus. Trouver les surfaces disponibles pour produire un quart d’énergie en plus est difficile sur un petit territoire archipélagique comme celui de la Guadeloupe où des conflits d’usage existent déjà entre l’urbanisme, l’agriculture, la préservation de la biodiversité et du patrimoine, la protection des milieux naturels, des sites et des paysages. Les deux modèles sont basés sur deux paramètres principaux, l’évolution de la population et le développement des véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Nous ne sommes pas à l’abri d’une catastrophe naturelle qui nous oblige à accueillir 20 à 30 000 habitants d’une île voisine. Par contre le développement imposé des véhicules électriques ne devrait pas déstabiliser notre réseau électrique. Une adaptation des mesures européennes doit déjà être étudiée afin d’éviter une catastrophe sociale, économique et humaine.

Les pistes à approfondir

Seules deux ressources endogènes existantes sont susceptibles de répondre au challenge du besoin d’énergies à faible impact environnemental et climatique dans l’archipel de la Guadeloupe : la géothermie ; et le photovoltaïque sur l’ensemble des toitures des bâtiments et maisons individuelles. Il est essentiel que ces deux sources de production matures soient clairement mises en avant avec un soutien aux différents niveaux, formation des acteurs et des futurs acteurs, sensibilisation de la population, production et recyclage des outils de production, c’est-à-dire les panneaux photovoltaïques et les centrales géothermiques.

Énergie éolienne

Les propositions d’objectifs révisés semblent pour l’ensemble des propositions surévaluées exception faite pour la géothermie et le solaire photovoltaïque. Les récents conflits autour de l’extension de la ferme de Dadou à Petit-Canal montrent que la limite d’acceptation de l’implémentation de fermes éoliennes terrestres de taille industrielle en Guadeloupe a été atteinte. Les objectifs proposés sont irréalistes et déconnectés de la réalité du territoire qui ne peut en même temps prôner la protection de la biodiversité et développer une technologie à fort impact environnemental.

Énergie hydraulique

Les évolutions climatiques (assèchement de l’atmosphère en zone tropicale) et les besoins en eau grandissant pour le maraîchage et le tourisme, rendent la ressource en eau de plus en plus fragile et limitent la production annuelle d’énergie hydraulique. De nouveaux moyens de production peuvent être installés, mais la production annuelle a peu de chances d’augmenter. Il est illusoire de s’appuyer sur cette ressource et d’altérer encore plus le cycle de l’eau en Guadeloupe en installant de nouveaux dispositifs sur le réseau des rivières et des retenues d’eau.

Biomasse

L’utilisation de la biomasse endogène pour la production d’énergie est en conflit direct avec les besoins de (re)nourrissement des sols (paillage, compost) et la production de charbon actif dont les besoins sont grandissants sur un territoire où une large partie des zones de prélèvement d’eau est contaminée entre autres par le chlordécone. Cela implique que les 266 MW prévus en 2033 seront d’origine exogène, ils impacteront négativement le bilan carbone de la Guadeloupe et n’amélioreront pas son indépendance énergétique.

Mobilité et hydrogène

La démarche actuelle vise à faire le réseau électrique guadeloupéen absorber une grande partie des besoins en déplacement. Cette démarche est inquiétante vu la forte instabilité de ce dernier. La répartition géographique des moyens de production stable (centrale thermique et géothermique) sur le territoire le rend très sensible aux risques naturels en particulier les inondations et les submersions marines dans la zone humide et basse de Jarry.

La mobilité étant jusqu’à récemment extérieure au réseau électrique, il serait plus judicieux de concevoir un réseau de rechargement des véhicules électriques et hybrides autonome et déconnecté du réseau principal. Le potentiel dévoilé de l’hydrogène permet d’être confiant dans la forte croissance de la mobilité à pile à combustible. Cette démarche permettra d’éviter la mise en place de monopoles et de favoriser les solutions locales.

La place du citoyen

Les bons résultats des campagnes de sensibilisation à la maîtrise de la consommation sont une preuve de l’importance du citoyen dans la résolution de l’équation production – consommation, et pas uniquement comme acteur de la maîtrise et de la réduction de la consommation d’énergie. Le conflit de Dadou, Petit-Canal autour de l’installation d’éoliennes de grandes dimensions sur des terres agricoles montre bien qu’aucun projet ne peut aboutir sans l’acceptation de tous. Des outils de démocratie participative doivent être mis en place dans le cadre de cette PPE afin que le peuple de Guadeloupe puisse concevoir ses nouvelles façons de consommer, de produire et de se déplacer. Ces outils doivent comprendre de la formation, de la sensibilisation, de la participation à des études et à la prise de décision.

Élément de conclusion

Pour conclure, il est étonnant que la structure du modèle de la PPE de la métropole continentale n’apparaisse pas déjà. La Guadeloupe territoire énergétique autonome n’est pas pleinement abordée. Seules les prévisions des valeurs de la puissance productive sont mises en avant avec des questions sur l’évaluation des impacts socio-économiques et des réflexions à venir sur l’organisation de la mobilité. Les effets sur l’environnement, le bilan carbone, le coût de l’énergie et de la mobilité ne semblent pas avoir encore été réfléchi.

Au final il manque la voix du peuple, la volonté des guadeloupéen.ne.s, des citoyens de faire l’énergie de demain. Et cela, avec toutes les conséquences que cela signifie en matière de pollution, gestion de l’espace, environnement, développement, innovation, risques et indépendance. J’appelle donc à revoir le calendrier et à rajouter une étape avec une consultation populaire éclairée.

Jean-François, Marc DORVILLE, docteur es Mécanique des Fluides

Consultant en Géophysique, chef d’entreprise
Ancien enseignant-chercheur à l’Université de Bretagne Occidentale et des Antilles-Guyane
Ancien lecteur à l’Université des West Indies, campus de Mona et responsable du groupe sur les Énergies Renouvelables

Baie-Mahault, le 15 mars 2023

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[1] https://www.ecologie.gouv.fr/programmations-pluriannuelles-lenergie-ppe
[2] PPE 2023-2033 : SÉMINAIRE DE RESTITUTION GRAND PUBLIC LE 1ER MARS 2023

Dépression et poussière du Sahara du 27/07 au 28/07

Depuis deux jours une zone dépressionnaire et une couche de sable (poussière) du Sahara interagissent dans une danse harmonieuse.

Image satellite de Goes16 pour le 27 juillet à 18h00 UTC
source : https://www.star.nesdis.noaa.gov/GOES/sector.php?sat=G16&sector=taw
Prévision de la quantité totale de poussière du Sahara dans la colonne d’air du modèle SKIRON pour le 27 juillet à 18h00 UTC
source : https://forecast.uoa.gr/en/forecast-maps/dust/north-atlantic

La poussière limite le développement des structures nuageuses de la zone dépressionnaire et de ses mouvements convectifs, avec une désagrégation progressive visible sur l’animation. La dépression elle favorise le transport de la couche de poussière vers l’Amérique du Nord.

La présence de poussière du Sahara dans l’atmosphère de l’Atlantique nord à de nombreux effets négatifs sur la santé, en particulier en diminuant la qualité de l’air avec la présence de particules fines et de bactéries. Elle impacte aussi l’environnement avec un effet de serre fort qui favorise les vagues de chaleur et un assèchement de l’air qui modifie la fréquence et la quantité de pluie.

À contrario la présence des particules modifie la dynamique atmosphérique en particulier la cyclogenèse. Dans une atmosphère surchargée de poussière, la convection est limitée voir stoppée, les cyclones ont des conditions moins favorables pour se former.

La présence en grande quantité de poussière du Sahara modifie notre compréhension de la météorologie dans l’Atlantique nord mais aussi du climat actuel et avenir. Les années avec de grandes concentrations de sable du Sahara perturbent notre perception du changement climatique.

Animation d’images satellite de Goes13 du mercredi 27 au jeudi 28 juillet 2022

26 juillet Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves

Bassin Bleu, Bananier, Capeterre-Belle-Eau, Guadeloupe, FWI

Les mangroves et leur écosystème ont un rôle essentiel pour la biodiversité, le renouvellement des stocks de poisson, la préservation des lignes de côte, la qualité des eaux côtières, l’atténuation des vagues de submersion. Cette liste est non exhaustive et s’allonge de jour en jour.

La préservation de ces environnements est donc essentielle pour la qualité de vie des femmes et des hommes en zone côtière.

Leur préservation est compliquée car elle occupe le plus souvent des espaces à forte valorisation touristique, portuaire ou immobilier. Faire le choix entre des projets financièrement rentables et des espaces non monétarisables n’est pas simple en utilisant une grille de lecture néo-capitaliste.


Pour s’assurer le maintien de ces espaces d’abondance, de vie et de culture il faut accepter de placer la vie d’un poisson, d’un mollusque, d’un crustacé, d’un oiseau au même niveau que celle d’une entreprise.

#TCGNRG #MANGROVE #Préservation #JournéeInternationale #Guadeloupe #Martinique

En savoir plus : https://www.unesco.org/fr/days/mangrove-ecosystem-conservation-day

Journée Mondiale de la Météorologie 2022

23 mars Journée Mondiale de la Météorologie, le thème de cette année est “Early Warning and Early Action” (Alertes précoces et actions rapides).

La météorologie est une science observationnelle relativement récente. Les progrès techniques ont permis après la Seconde Guerre mondiale (1950) de rentrer dans une autre dimension à l’aide des capteurs à distance tel que les satellites et les capteurs communicants radio puis internet qui permettent d’observer la terre entière en temps réel. Les événements météorologiques peuvent être surveillé à distance depuis l’espace ou via des capteurs situés dans des zones inaccessibles.

Une seconde révolution, celle du numérique (1970) a permis de simuler numériquement, l’océan, l’atmosphère et le sol sur plusieurs jours très rapidement. Les prévisions numériques météorologiques sont disponibles chaque jour pour plusieurs semaines et donc d’alerter avant les événements extrêmes : vague de chaleur, tempête de neige et de sable, pluie diluvienne, ouragan, etc.

Malgré ces nouvelles capacités et leur amélioration constante nous restons démunies quant à la capacité à s’adapter aux événements extrêmes dont nous avant encore du mal définir rigoureusement les causes. La météorologie ne concerne pas les effets des risques mais bien leur origine : les aléas.

Les technologies comme dans bien d’autres sciences à tendance faire oublier que peu importante la taille ou la forme des informations et des données numériques, seule leur fiabilité compte et les personnes pour les analyser.

En cette journée mondiale TCGNRG vous invite à vous questionner sur les moyens humains disponibles dans votre région pour effectuer la veille des phénomènes météorologiques, vous comprendrez pourquoi les prévisions sont si peu précises et si souvent erronées.

#OMM #WMD #JournéeMétéorologiqueMondiale #Météo #Climat #Hydrology #ManqueDeMoyen #TCGNRG

En savois plus : https://public.wmo.int/en/resources/world-meteorological-day/world-meteorological-day-2022-early-warning-early-action