Sites Remarquables et Échouage de Sargasses : la dangereuse Porte d’Enfer

Les sargasses (Sargassum fluitans et natans) sont depuis 2011 les principales espèces d’algues flottantes pélagiques visibles s’échouant sur les côtes caribéennes. Leurs échouages sont fortement influencés par les courants marins et la configuration des lignes de côte (aménagement humains inclus). L’arrivé des radeaux d’algue denses ou éparses provoquent des perturbations écologiques du fait de la quantité de matière organique (composé de carbone C, hydrogène H, Oxygène O, Azote N, Phosphore P et Soufre S) qu’elle apporte et de la rapidité des échouages. Les radeaux de sargasses se déplacent sous l’effet du vent, des vagues, des courants marins et de la marée. Ils abritent une grande variété de colonies de planctons, de poissons et de crustacés. Les besoins en oxygène des sargasses ajoutées à la mauvaise qualité des eaux côtières peu profondes provoquent des asphyxies et une décomposition anoxique -fermentation- générant des gaz toxiques tel que le sulfure d’hydrogène (H2S), ammoniac (NH3), les thiols (R-SH) mais aussi des gaz à effet de serre tel que le méthane (CH4).

Ces processus de décomposition sans oxygène sont l’objet de nombreuses polémiques, crises sanitaires, économiques et écologiques. Les solutions retenues dans les Antilles-Françaises sont des ramassages mécanisés et des dragages d’urgence provoquant importantes destructions des plages et des ports. Les concentrations de deux des gaz les plus toxiques (H2S & NH3) sont contrôlés afin de pouvoir évacuer les populations en cas de risque. Malgré des taux mesurés de plus de 10ppm de H2S (Valeur Limite -Exposition- à Courte Durée VLCT) aucune évacuation n’a été opéré depuis 2011.

Les sites remarquables

De nombreuses plages sont considérées comme étant des sites remarquables. Ils attirent de nombreux visiteurs et constituent le potentiel touristique de nos pays en voie de développement. La présence de sargasses provoque la dégradation de la qualité des eaux de baignade, du potentiel paysagé et de la qualité de l’air. Ces sites qui sont mis en avant et exploités par l’industrie touristique, offrent une rentabilité importante du fait du peu d’entretien nécessaire.
La gestion de ces sites, en général, fait l’objet de la mise en commun d’un grand nombre d’intervenants rendant les démarches plus complexes mais pas forcément plus compliqué. Cet état complexe ne peut en aucun cas justifier leur pollution à long terme.

Plage de Porte-d-Enfer

La plage de Porte-d-Enfer (16.48°N, 61.44°O) à Anse-Bertrand (connue sous le nom de Trou à Man Coco) à connue depuis les dernières années de nombreux échouages massives de sargasses (voir galerie de photos) provoquant du fait de sa configuration géographique le blocage partiel ou complet de la crique et une couche épaisse (plus de 15 cm de hauteur) d’algues compactées en décomposition. Dans les conditions favorables la production des bio-gaz s’opère sur toute la colonne de sargasses humide. On peut l’observé par la présence de bulles (sous forme de colonnes) voir par la dispersion de biofilms de bactéries sulfato-réductrices de couleur grisâtre à la surface.

Dans ces cas d’échouages massives (exemple septembre 2018, janvier et juillet 2019) la baignade est impossible et sanitairement dangereuse. La présence dans la zone (jusqu’à 500 m) du bassin est risquée car la production de bio-gaz y est importante, non homogène et fortement variable. La température de l’eau favorise la production des sulfures d’hydrogène (H2S) et de l’ammoniaque (NH3) durant les heures les plus ensoleillées de la journée (9h-17) et donc le risque pendant les périodes d’affluence. Les variations de temps comme les pannes de vent ou les chutes de pression favorisent les fortes concentrations.

Nettoyage – atténuation des effets des échouages

Le site est naturellement nettoyé pendant les phases de forte houle qui assurent le reflux de la matière organique et la re-oxygénation du bassin.
La saison de pluie permet les écoulements dans d’embouchure d’un torrent qui favorise le reflux et le nourrissement de la plage en sable.
Les méthodes mécanisées de ramassage mise ne place par la municipalité et les services de l’État ne fonctionnent que pour les échouages de faible quantité. Une tentative de mise en place d’un barrage flottant à été un échec. Le ramassage à l’aide de pelle à chenille endommage fortement la plage et les routes avoisinantes ainsi qu’une pollution aux produits pétroliers (voir image tracto-pelle).
Le nettoyage manuel reste à la fois le plus efficace et le plus respectueux de l’écosystème du site, mais n’est malheureuse pas mise en application.

Protection des populations

On compte 22 relevés de H2S et NH3 depuis 2018 avec des mesures effectués à l’aide d’appareil portable sur 15 min. Aucun mesure n’a indiqué de valeurs limite d’exposition, les valeurs maximales relevées sont de 1,9 ppm pour le H2S (24/04/2018) et de 36 ppm pour le NH3 (28/05/2018). On peut s’interroger de la validité de ces mesures quand on sait que la surface potentielle de production de bio-gaz en cas de couverture total est 14.000m2 alors que les zones d’échouage produisant des bio-gaz est rarement supérieur à 5000m2 en Guadeloupe (cas du port de pêche de Capesterre-Belle-Eau). Les commentaires faits par les usagés de la zone confirme cette interrogation.

Malgré tout ces mesures sont très supérieures aux valeurs d’exposition chronique et sub-chronique limite de 0,02 ppm pour le H2S et 0,71 ppm pour le NH3 [HCSP 08/06/2019]1. L’exposition sub-chronique est une exposition d’un à plusieurs mois ce qui fut le cas entre mars et juillet 2018 d’après les relevés publiés par l‘ARS Guadeloupe.

Deux dernières valeurs de H2S mesurées le jeudi 18 juillet 2019 et le lundi 12 août 2019 atteignent respectivement 5,2 et 4,2 ppm, valeurs d’alerte (>5 ppm) pour les travailleurs suivant la réglementation française

Aucun panneau de signalisation n’est visible pour alerter les passants (et les touristes) des risques sanitaires en périodes d’échouage et d’émanation de gaz toxique. Sans connaissance du site nombre de passant, enfants et personnes âgées, restent admirer les échouages sans prendre en compte le risque sanitaire graves.

Dans le cas de la crise des algues vertes (Ulve -dite laitue de mer-) de Bretagne il a fallut près de dix ans, des mortes de sangliers, de chevaux, de chien et de plusieurs joggeurs avant de voir apparaître sur les plages des panneaux d’information officiels.

Il est donc urgent de reconnaître que la santé humaine à plus de valeur que la réputation (ou l’image) d’un site touristique. Il est essentiel que les autorités protègent les populations et les touristes en informant intelligemment du risque non-permanent lié au échouage de sargasses. Ceci est particulièrement vrai pour des territoires qui misent sur un développement touristique durable.

Le Groupe de Recherche Caribéen en Géophysique et Système Numérique (TCGNRG) reste à votre disposition pour vous accompagner (collectivités, entreprises de ramassage et particuliers) afin de sécuriser au mieux les lieux en tenant compte des conditions environnementales.

Exemple de mouvement de tas flottant de sargasses en décomposition

Dernière mise à jour (7/09/2019)

Depuis 20 août 2019 un arrêté municipal (voir photo ci-dessus) interdit toute activité nautique. Il faut félicité cette première décision plaine de bon sens. Mais malgré tout la mauvaise visibilité de l’affichage et le manque de pictogramme pour les personnes ne lisant pas le français empêche de véritablement mettre en garde face aux risques liés à la présence d’algue en décomposition depuis plus de deux mois.

Au moment ou les photos ont été prise un chasseur sous-marin sortait de l’eau sans avoir remarqué les affiches

Guadeloupe Sargasses 2019 : Événement International

www.sargassum2019.com

Du 23 au 26 octobre la Guadeloupe organise un événement sur les Sargasses à l’échelle régionale (Amérique – Caraïbes). À huit (8) semaines de cet événement ont faire un point de situation.

Il faut noté d’au moins deux événements ont déjà eu lieu en 2019 sur le sujet dans la zone caraïbe :

  • Regional Sargassum Forum, Mona Campus, Kingston 26 juillet 2019
    sous l’égide du Ministre du Tourisme jamaïcain et du Centre mondial pour la résilience du tourisme et la gestion des crises [Global Tourism Resilience and Crisis Management Centre (GTRCM)]
https://www.sargexpo.fr/

Le peu d’information disponible permet malgré tout de savoir qu’il y aura une foire commerciale Sargass’Expo visant à réunir des exposants autour (par ordre d’importance) de la :

  • télédétection-prévision;
  • collecte;
  • valorisation;
  • stockage;
  • et surveillance sanitaire.

On peut être surpris que la surveillance sanitaire soit ainsi mal placée, sachant que l’impacte principal des sargasses est d’abord sanitaire avec des risques olfactifs (perte complète potentielle de l’odorat), oculaires, cardiaque, respiratoire, intestinaux, etc. En 2018 en Martinique en 31 semaines plus de 8500 consultations liés aux émanation des sargasses ont été dénombrés par le réseau de médecins sentinelles.

Le second événement est la conférence scientifique internationale Sargassum2019 aucune information n’est à ce jour disponible, seul le comité de pilotage a été présenté en 15 avril 2019[]. Le manque d’information (c-a-d appel à communication) et de programme détaillé questionne sur son déroulement et la capacité de produire des informations utiles à l’adresse des populations (riverains, écoliers, travailleur, touristes) et des acteurs économiques impactés (marin pécheur, restaurateur, hôtelier, secteur de la voile).

Le troisième événement qui est en Off de Sargassum2019 est une seconde conférence caribéenne, du 19 au 22 octobre 2019. Elle se situe dans le cadre des rencontres scientifiques et d’innovation de la Caraïbe ‘‘Caribbean Science and Innovation Meeting“. Elle va profiter la présence de certain chercheur sur des sujets comme la biodiversité la santé, les risques naturels, les énergies renouvelables et l’économie circulaire. Cette dernière semble beaucoup mieux organiser, risque de produire des résultats très intéressants.
Date limite d’inscription est fixé au 16 septembre 2019 Contacter l’Université des Antilles (Bureau de la Recherche).

TCGNRG s’interroge sur l’utilité d’utiliser des fonds publiques pour communiquer sur un sujet où très peu voir aucune avancé n’a était faite depuis 2014. Les méthodes utilisées ne sont des ré-emplois, le plus souvent du BTP en opposition à des concepts de protection de la nature et de la biodiversité. Le bon sens aurait peut-être été d’attendre 2020 pour organiser une véritable conférence transversale sur le sujet d’une semaine, laissant le temps aux scientifiques de véritablement se préparer.

Malgré tout TCGNRG propose aux particuliers, aux institutions et gouvernement nos services afin d’expertiser, d’analyser ou commenter les informations, méthodes et équipements présentés au cours cet événement.

N’hésitez pas à contacter nos services : contact@tcgnrg.com

Ramassage de Sargasses à Marie-Galante : juillet 2019

Les arrivées de sargasses fin juillet 2019 ont été très fréquentes en particulier sur la côte Est de l’île de Marie-Galante. La commune de Capesterre est la plus la plus impactée par les échouages, la stagnation et la décomposition des algues du fait de son exposition direct aux courants marins atlantiques et aux Alizés. La barrière de corail située à 500m de la ligne de côte complexifie la circulation des eaux.

Les eaux peu profondes qui entourent la bande côtière urbanisée de la commune (voir carte #1) restent chaudes car peu rafraîchies par les masses d’eaux océaniques qui passent difficilement les chenaux dessinés par le corail. Les périodes les plus favorables au renouvellement des masses d’eaux de ce lagon interviennent durant les fortes houles, où de grandes quantités d’eau pénètrent par débordement (déferlement des vagues).

Carte #2: Position moyenne sur 7 jours des radeaux de sargasses détectés dans l’Atlantique tropical ouest

Ces conditions donnent des eaux le plus souvent peu oxygénées et sensibles aux pollutions. La présence d’une quantité importante de matière organique favorise la décomposition anoxique (fermentation) et la production de gaz toxique tel que le sulfure d’hydrogène (H2S), l’ammoniaque (NH3) ou les mercaptans (Thiols). Les rejets d’eau pluviales et le dysfonctionnement des stations d’épurations provoquent l’eutrophisation de la zone caractérisée par la présence de nombreuses algues vertes et des pollutions saisonnières.

En cas d’échouage de sargasses il est essentiel de ramasser rapidement les algues mortes afin de limiter les risques de pollution atmosphérique et aquatique et d’éviter d’exposer la population à des taux de H2S ou NH3, supérieur aux valeurs d’exposition sub-chroniques respectivement de 0,02 ppm pour H2S et de 0,71 ppm pour le NH3 [HCSP 08/06/2018] pendant plus de 15 à 30 jours.

Ce ramassage bien qu’étant important et urgent, ne peut pas se faire dans n’importe quelle condition et sans respecter des règles. Le 24 juillet 2019 nous avons encore eu un exemple inquiétant des mauvaises pratiques qui sont en cours (voir photo #1 et photo #2)

  • absence de délimitation de la zone de travaux
  • absence de signalisation quant aux risques associés
  • utilisation de machines non-adaptées dans les conditions dangereuses
  • mauvais choix des lieux de ramassage, etc.

TCGNRG peut contribuer à la mise en place de procédures de ramassage respectueuses des sites naturelles, des conditions environnementales, de la sécurité et de la santé publique et des travailleurs. N’hésitez à contacter nos services

contact@tcgnrg.com

Sargassum collection at Marie-Galante : July 2019

Map #1 : showing location of Marie-Galante and Capesterre city in Guadeloupe archipelago

Sargassum arrivals in late July 2019 have always been very common on the east coast of Marie-Galante island. The town of Capesterre is the most impacted by stranding, stagnation and decomposition, due to its direct exposure to Atlantic ocean currents and the trade winds. The coral reef located 500m from the coast line complicates water flow. The shallow waters surrounding the urban coastal strip [see map #1 & #2] remain warm with little cooling by the oceanic masses that are difficult to pass through the coral-drawn channels. The most favourable periods renew water masses of this lagoon intervene during strong swell, where there is large quantity of water penetrate by overflow (breaking waves).

Map #2 : Showing 7-day average location of detected rafts of sargassum in the western tropical Atlantic

These conditions give waters that are often poorly oxygenated and sensitive to pollution. The presence of a large quantity of organic matter promotes anoxic decomposition (fermentation) and the production of toxic gases such as hydrogen sulphide (H2S), ammonia (NH3) or Thiols. Rainwater discharges and the malfunctioning of the water treatment plants cause eutrophication characterized by the presence of numerous green algae and seasonal pollution. In the case of sargassum stranding, it is essential to quickly collect dead algae in order to limit the risk of atmospheric and aquatic pollution and to avoid exposing the population to H2S or NH3 levels, which is higher than the sub-chronic exposure threshold respectively of 0.02 ppm for H2S and 0.71 ppm for NH3 [HCSP 08/06/2018 ] for more than 15 to 30 days.

This pickup of algae, although important and urgent, can not be done in bad conditions do anything and without respect the rules. On July 24th, 2019 we had worrying example of bad practices that are going on (see picture 1 and picture 2)

  • lack of delimitation of the work area
  • lack of signalling of associated risks
  • use of unsuitable machinery in hazardous conditions
  • Poor choice of pickup locations, etc.

TCGNRG can contribute to the implementation of collection procedures respectful of natural sites, environmental conditions, safety and public and workers health. Do not hesitate to contact our services

contact@tcgnrg.com

#JamGreenDesal Blog #Fr #4

Capacité à maintenir à un certain taux à durer: la durabilité est un concept important développé ces trente dernières années, lorsque les limites de nos ressources ont été clairement identifiées (c-a-d, pétrole, minais, sable, eau douce).

#JamGreenDesal présente dans ce quatrième article la répartition de nos ressources en eau douce et l’impact de la vie moderne sur celles-ci. La situation actuelle avec le changement climatique et le réchauffement planétaire qui voie les pays européens qui connaître des températures plus élevées depuis la météorologie moderne cet été (UK 38.5°C, France 46°C), nous pousse à déterminer ce que sera notre eau douce le mois, la saison et le siècle prochain.

La durabilité de votre approvisionnement en eau douce dépendra de nos utilisations et de sa production. La désalinisation à l’aide d’énergie dite vertes peut faire partie de la solution.

#EnergiesVertes #BesoinEnEnergie #EnergiesRenouvelables #Desalinisation #ChangementClimatique #EauPotable

Une enquête est toujours en cours pour mieux comprendre la relation entre la Jamaïque et l’eau douce et comment les Jamaïcains consomment et gèrent leur eau douce . Si vous avez 5 minutes et que vous résidez ou avez résidé en Jamaïque, aidez-nous et répondez au sondage sur le lien.

#JamGreenDesal #Fr Blog #2

Le désalinisation est le processus qui permet d’éliminer la majeure partie des minéraux dissous en excès dans l’eau salée (eau de mer, eau souterraine ou lac salé). Plusieurs méthodes sont disponibles: filtration (osmose inverse), thermique ou chimique.

Le Jamaican Green Desalination Project (Désalinisation Verte en Jamaïque) vise à concevoir une installation de dessalement adaptée alimentée par les énergies vertes disponibles en Jamaïque (vent, solaire et vague). Ce second poste présente les principes de base de la désalinisation. Toutes ces méthodes nécessitent de l’énergie pour séparer les minéraux (ex: NaCl, Mg (OH) 2, CaSO4, etc.) de l’eau (H2O).

Une enquête est toujours en cours pour mieux comprendre la relation entre la Jamaïque et l’eau douce. Si vous avez 5 minutes et que vous résidez ou avez résidé en Jamaïque, aidez-nous et répondez au sondage sur le lien

#EnergiesVertes #BesoinEnEnergie #EnergiesRenouvelables #Desalinisation #ChangementClimatique #EauPotable

Sargasses sur la côte ouest de la Martinique

Illustration 1 : Données océanographiques et météorologiques du début juin 2019

Le 1 et le 2 juin 2019 des échouages de sargasses ont été observés sur la côte caraïbe de la Martinique (Fort-de-France, Schoelcher). Ce type d’échouage est rare, depuis 2011 et la sur-abondance de radeaux dérivant de sargasses dans l’Atlantique Nord et la mer des Caraïbes.

Chaque année un ou deux échouages sont observés sur cette côte de Fort-de-France au Prêcheur. Ils n’ont lieu qu’en cas de conditions océanographique et météorologique favorable.

La panne des Alizés ressentie après le passage d’une onde tropicale a favorisé l’action des courants marin de Sud-Ouest. Les bancs de sargasses remontent généralement vers le nord en longeant la côte caraïbe poussés par le vent d’Est et les courants marins. Ce dimanche 2 juin les algues pélagiques ont pu être piégées par les eaux peu profondeurs des criques et des baies.

En deux jours de présence, la décomposition des algues à obligé leur ramassage sur la petite crique artificialisée de Batelière à Schoelcher (200m x 500m), du fait d’émanation de di-oxyde de sulfure et d’ammoniac (SO2, NH3). Cette rapide décomposition peut évidement s’expliquer par l’age des radeaux qui se sont échoués. Mais aussi par les températures de l’eau (27.9-28.5°C) relativement élevé qui diminue les concentrations d’oxygène dissout dans l’eau de l’ordre de 1 à 2 mg par litre et donc la décomposition anoxique (c-a-d sans oxygène).

La qualité des eaux est un autre élément à prendre en compte. Seule la qualité pour la baignade est suivit en continue. La dernière carte, éditée par l’ARS, disponible de (voir illustration 2) indique pour la plage de la Batelière à une qualité ‘bonne’. Cette mesure est trompeuse car elle n’indique que la fréquence de la présence de certaines bactéries d’origine fécale mais pas la capacité de l’écosystème à résister à une pollution anthropique ou naturelle.

Illustration 2: Carte de la qualité des eaux de baignades Martinique 2018

Les eaux de ruissellement lié à cette onde tropicale (donner un nom) à dégrader la qualité de l’eau, sur le point biologique et physico-chimique, rendant la zone plus sensible à la présence de grande quantité d’organisme vivant.

Il est essentiel de tenir plus compte de la qualité des eaux de baignade dans la détermination des zones exposé au risque de pollution par décomposition des algues de type sargasse. Afin de mieux préparer les procédures de ramassage et les équipements nécessaires.

TCGNRG peut vous aider à concevoir de meilleurs cartes de risque de sur-concentration d’algue en fonction des conditions environnementales et de mieux adapter vos procédures de ramassage et de valorisation de la matière organique. N’hésitez pas à nous contacter

Publication sur l’analyse des concentrations d’ozone atmosphérique (03) et d’oxyde d’azote (NOx)

Carte des limite de  la zone d'étude de la pollution 03 NOx
Carte Zone d’étude (Plocoste et al. 2018)

TCGNRG a récemment publié en collaboration avec l’Université des Antilles un article sur la qualité de l’air dans le centre de l’archipel de la Guadeloupe.

Résumé court en français
Cet article présente une étude sur les concentrations d’ozone atmosphérique (O3), d’oxydes d’azote (NOx = NO + NO2) et de leur variabilité dans l’air ambiant sur trois sites d’un archipel en zone tropicale modérément urbanisé. Une analyse statistique a été effectuée sur un ensemble de cinq années de mesure (2008-2012) presque complète (> 80%). Il n’existe que peu d’études sur ces polluants et leur comportement saisonnier dans la zone Caraïbes, où les niveaux de pollution et la configuration des villes sont différents de ceux des mégapoles. Les analyses sont axées sur les variations de polluants à l’échelle du jour, de la semaine et de la saison, en utilisant des données horaires. Les observations montrent que les concentrations de NOx sont plus élevées pendant la saison des pluies, alors que les concentrations d’O3 sont plus élevées pendant la saison sèche. L’amplitudes des variations de l’ozone sont fortement influencées par les conditions météorologiques (température, rayonnement global et vitesse du vent) et les niveaux d’oxyde d’azote. Un effet dit « ozone week-end effect » a été détecté avec une amplitude maximale dans la ville, où l’activité anthropique est la plus faible pendant le week-end. En raison de la nature et de l’origine des polluants, les émissions de NOx présente une plus grande variabilité temporelle que l’O3. Nos résultats démontrent le besoin de mesurer en continue les composés organiques volatils (COV) afin de mieux quantifier leur contribution à la formation d’O3 dans un contexte insulaire où de nombreuses sources naturelles ont déjà été identifiées.

Répercussion de l’étude
L’analyse statistique des cinq années de mesure de concentrations de NOx et d’O3 à été réalisé pour une zone faiblement industrialisée de la région Caraïbes. La qualité de l’air respecte les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé pour ces composants, leur distribution spatiale, les sources de pollution et le niveau d’industrialisation. Les observations montrent les mêmes comportements que ceux observés dans les mégapoles mais aussi un fort impact des conditions météorologiques et du trafic routier. Les comportements de O3 ne peuvent pas être entièrement expliqués sans tenir compte des COV. La localisation et le type des Stations de la Qualité de l’Air (AQS) devraient être reconsidérés pour améliorer la précision des mesures de concentration de polluant et mieux comprendre leurs comportements.

Où le trouver
L’article est disponible sur le site de l’éditeur Taylor & Francis
Pour plus d’information vous pouvez nous contacter sur : contact@tcgnrg.com

Project Explorer

Announcement of the Explorer Project presentation

TCGNRG was at the first meeting of presentation of the Explore Project: Develop a climate-smart agriculture, at Duclos, Petit-Bourg, Guadeloupe. This scientific collaborative project between the French National Institute of Agronomic Research (INRA), The French Met Office (Météo-France) and the Regional Energy and Climate Observatory(OREC) is particularly interesting on the paper. But one can not the large number of popular keywords #SMART, #ClimateChange, #MultiScale, #ClimateAgriculture which indicate perhaps a too ambitious project relate to the few numbers of involved research partner and scientific and technical persons.

One goal among others is to evaluate the risk of the Climate Change (CC) of agriculture of Guadeloupe based on 4.5 and 8.5 IPCC projection. Economical aspect and agriculture method will be more highlight in the initial phase of the project.

On the Climate Change aspect TCGNRG can only mentioned that the definition of the hazards which can be modified by CC are not well determine. Assume windy, rainy hurricane are the same do not allow a well assessment of impact of CC on agricultural production of Guadeloupe. Likewise do not take a to account of the direction of the hurricane and the tropical storm in the CC projection won’t allow to define hazard frequency at a scale of small island of the Caribbean arc. The frequency of the hazard and true assessment of the risk are the weakness of the project on the climate component.

Any way Explorer is a project to follow, it can be good reference for future work on economical adaptation face to CC

http://www.antilles.inra.fr/Toutes-les-actualites/Lancement-EXPLORER

Projet Explorer

TCGNRG était à la première réunion de présentation du projet Explore: Développer une agriculture climato-intelligente, à Duclos, Petit-Bourg, Guadeloupe. Ce projet de collaboration scientifique entre l’Institut National de la recherche agronomique (INRA), Météo-France et l’Observatoire Régional de l’Énergie et du Climat (OREC) est particulièrement intéressant sur le papier. On peut malgré tout noter le grand nombre de mots-clés à la mode #SMART, #ChangementClimatique, #MultiÉchelle, #ClimatoAgriculture qui indiquent peut-être un projet trop ambitieux en rapport avec le nombre restreint de partenaires recherche et du personnel scientifiques et techniques impliqué.

Un objectif parmi d’autres est d’évaluer le risque du changement climatique (CC) sur l’agriculture de la Guadeloupe sur la base de projections de 4.5 et 8.5 du GIEC. Aspect économique et méthode d’agriculture seront surtout misent en évidence.

En ce qui concerne le changement climatique, le TCGNRG ne peut que mentionner que les aléas pouvant être modifiés par le CC ne sont pas bien définis . Supposer que les ouragans venteux et pluvieux sont de même nature ne permet pas de bien évaluer l’impact de l’aléa cyclonique sur la production agricole de la Guadeloupe. De même ne pas prendre en compte la direction des Ouragans et des tempêtes dans la projection CC ne permet pas de définir la fréquence de l’aléa à l’échelle des petites îles de la Caraïbe. La fréquence de l’aléa et la véritable évaluation du risque sont les faiblesses du projet sur la composante Climat.

Dans tous les cas le projet Explorer est à suivre il peut constituer une bonne référence pour les travaux futurs sur l’adaptation économique face au CC.

http://www.antilles.inra.fr/Toutes-les-actualites/Lancement-EXPLORER