Depuis deux jours une zone dépressionnaire et une couche de sable (poussière) du Sahara interagissent dans une danse harmonieuse.
La poussière limite le développement des structures nuageuses de la zone dépressionnaire et de ses mouvements convectifs, avec une désagrégation progressive visible sur l’animation. La dépression elle favorise le transport de la couche de poussière vers l’Amérique du Nord.
La présence de poussière du Sahara dans l’atmosphère de l’Atlantique nord à de nombreux effets négatifs sur la santé, en particulier en diminuant la qualité de l’air avec la présence de particules fines et de bactéries. Elle impacte aussi l’environnement avec un effet de serre fort qui favorise les vagues de chaleur et un assèchement de l’air qui modifie la fréquence et la quantité de pluie.
À contrario la présence des particules modifie la dynamique atmosphérique en particulier la cyclogenèse. Dans une atmosphère surchargée de poussière, la convection est limitée voir stoppée, les cyclones ont des conditions moins favorables pour se former.
La présence en grande quantité de poussière du Sahara modifie notre compréhension de la météorologie dans l’Atlantique nord mais aussi du climat actuel et avenir. Les années avec de grandes concentrations de sable du Sahara perturbent notre perception du changement climatique.